L'institut
Actualité de FEMTO-ST

Vous êtes ici

Un capteur de rayons X miniature pour une médecine de haute précision

Le rayonnement X permet de scruter la matière, que ce soit pour des applications médicales ou pour contrôler des pièces industrielles. Mais les détecteurs de rayons X sont encombrants, ce qui limite leur usage médical, spécialement pour des endoscopies. Les scientifiques cherchent donc à les miniaturiser, ce qui est loin d'être évident. En effet, la détection est indirecte : les rayons X sont d'abord absorbés par un matériau luminescent (un scintillateur), qui lui-même émet alors des photons de lumière visible, détectés par une caméra ou un photodétecteur. Or, à petite échelle, un scintillateur n'émet que très peu de photons, et dans toutes les directions : difficile pour une caméra de détecter le faible flux qui parvient jusqu'à elle !

Des chercheurs ont pourtant trouvé une solution, fondée sur l'utilisation d'une antenne optique qui redirige et canalise les photons émis par un scintillateur miniature. Ce dispositif ultra-compact rend possible la détection de rayonnements X dans des volumes de seulement quelques micromètres cubes. Inventé par une équipe du laboratoire Femto-ST (CNRS/Université Franche-Comté/UTBM/ENSMM) en collaboration avec des chercheurs du CiNaM (CNRS/AMU) et de l’Institut Utinam (CNRS/Université de Franche-Comté), il est construit sur une fibre optique de quelques dizaines de micromètres de diamètre. A une extrémité de la fibre, les chercheurs ont fait croître une micro pointe de polymère. Par-dessus cette structure, ils ont greffé un fragment minuscule de scintillateur, puis ont recouvert le tout d’une fine couche de métal afin de finaliser l’antenne optique dont le rôle est de canaliser la lumière, comme le font les antennes cornets pour les micro-ondes. Quand le fragment de scintillateur reçoit des rayons X, il émet alors de la lumière que l'antenne redirige vers la fibre. Il ne reste plus qu'à placer un détecteur de lumière à l'autre extrémité de la fibre. L'idée était d'aboutir à un dispositif industrialisable : la réalisation de l'antenne optique sur la fibre par photo polymérisation, tout comme le greffage du scintillateur, sont des procédés qui permettraient de produire en série et à bas coût.

La démonstration a été effectuée avec des rayons X de basse énergie (10keV ). Pour envisager des applications médicales, l'équipe veut maintenant passer le cap des hautes énergies : quelques dizaines de keV pour la radioscopie, et plusieurs centaines de keV pour des applications thérapeutiques. A plus long terme, les chercheurs ont d'autres idées. Ainsi, les antennes optiques pourraient permettre de réduire le délai entre l'absorption des rayons X et l'émission de lumière par le scintillateur, et déboucher sur des détecteurs de rayons X beaucoup plus rapides. Par ailleurs, alors que sa résolution spatiale est aujourd'hui de l'ordre du micromètre, de nouvelles procédures permettraient de descendre jusqu'à 100 nanomètres . Une perspective serait d'utiliser le détecteur comme une sonde de microscopie à balayage, pour analyser localement par exemple la composition chimique de matériaux composites.

Ces travaux ont été financé par le Labex Action et un projet a été déposé à l'ANR par l’équipe de recherche afin d’explorer ces nouvelles voies scientifiques et applicatives.

Antenne optique

Antenne optique

Antenne optique

  • Journées GdR DYCOEC 2010

    Les prochaines journées GdR DYCOEC auront lieu du 8 au 10 Novembre 2010 à Besançon.

    Lire la suite
  • Le soliton Peregrine : enfin l’explication des vagues scélérates !

    Une équipe de recherche internationale (France, Irlande, Australie et Finlande), à laquelle ont participé l’institut FEMTO-ST et le laboratoire interdisciplinaire Carnot de Bourgogne a enfin observé un type de vague géante qui avait échappé aux scientifiques depuis plus de 25 ans : le soliton Peregrine. Leurs résultats scientifiques viennent d’être publiés en ligne sur Nature Physics.

    Lire la suite
  • FEMTO-ST s’implique sur Micronora 2010

    FEMTO-ST participe à la 18ème édition du salon international des microtechniques qui ouvre ses portes du 28 septembre au 1er octobre 2010 à Besançon

    Lire la suite
  • Atelier LEA à Arc-et-Senans - 16 et 17 septembre 2010

    Le Laboratoire Européen Associé en microtechnique organise la 9ème édition de son Atelier "Arc-et-Senans", les 16 et 17 septembre 2010 : Les microtechniques dans le quotidien et Gestion de projet.

    Lire la suite
  • Percipio Robotics lauréat du Concours OSEO 2010

    Le projet Percipio Robotics, projet de création d'entreprise relatif aux systèmes robotiques pour le micro-assemblage est lauréat 2010 du concours national du MESR.

    Lire la suite
  • Serge Grop récompensé par le prix IEEE et UFFC Best Student Paper Award

    Serge Grop (doctorant Temps-Fréquence) a reçu le prix du « meilleur papier Etudiant 2010 » remis par IEEE et l’UFFC lors de l’IFCS 2010 qui s’est déroulé à Newport Beach du 2 au 4 juin.

    Lire la suite
  • JFPDA’10 à Besançon

    Après Toulouse, Grenoble, Metz et Paris, Besançon accueille les 1er et 2 juin les Journées Francophones de Planification, Décision et Apprentissage pour la conduite des systèmes (JFPDA).

    Lire la suite
  • Partenariat pour l’instrumentation en diagnostic

    Au travers de la plateforme protéomique CLIPP, L’institut FEMTO-ST, l’IFR100 (Dijon) et la société Horiba Jobin Yvon (membre du groupe HORIBA Scientific) ont engagé depuis le 1er mars 2010 un partenariat de recherche et développement.

    Lire la suite
  • Conférence sur le laser et ses applications : 31 mai à Lons le saunier

    Il y a 50 ans, à quelques jours près, Theodore MAIMAN faisait fonctionner le premier laser dans un laboratoire scientifique californien.

    Lire la suite
  • Un microrobot FEMTO-ST champion du monde de sprint

    Face aux plus grandes universités du monde, le microrobot réalisé à l’institut FEMTO-ST de Besançon a remporté le 5 mai 2010 l’épreuve reine du sprint lors du championnat du monde de microrobotique en Alaska organisé dans le cadre du congrès ICRA.

    Lire la suite

Pages