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Micky Rakotondrabe reçoit le prix "Big on small"
The big on small award: un grand dans le petit
Ce prix scientifique (ou award) récompense un jeune chercheur international pour l’excellence de son activité et son rayonnement international. Il cible les domaines de la manipulation, l’automatisation et la robotique aux micro et nano-échelles. Le jeune chercheur lauréat (<40 ans) est sélectionné par un panel d’experts internationaux reconnus dans le domaine (12 nationalités représentées). Ce prix est remis chaque année lors de la conférence internationale MARSS.
Un prix saluant l’excellence d’un jeune chercheur dans la robotique miniature
2016 est l’année de la première édition de la conférence internationale MARSS qui a lieu à Paris et qui a vu la remise du premier prix « big on small ». Pour ce premier prix, trois finalistes avaient été retenus : Anran Gao, Chine ; Pierre Lambert, Belgique et Micky Rakotondrabe, France.
Micky Rakotondrabe (à gauche), chercheur en micromécatronique, Lauréat 2016
Le premier prix du « Big on small award » a été remis le 21 juillet à Paris, à Micky Rakotondrabe, maître de conférence à l’Université de Franche-Comté et chercheur au sein du département AS2M. Il est ainsi reconnu pour l’excellence de ses travaux dans le domaine de la « micromécatronique », thématique scientifique au croisement des microsystèmes, de la mécanique, de l’électronique et de l’automatique.
Le comportement et les performances des systèmes de petites tailles utilisés pour faire des tâches à l’échelle du petit (micro ou nano) nécessitent d’analyser de manière simultanée leur structure physique et leurs logiciels de pilotage. Cette analyse dite de « mécatronique » permet de définir des règles de conception et d’améliorer les performances des systèmes miniatures.
Par exemple, la figure ci-dessous montre un actionneur piézoélectrique classiquement utilisé dans les microscopes à force atomique pour faire de l’imagerie de surface. Un actionneur piézoélectrique est un système capable de créer un mouvement avec une résolution extrême lorsqu’une tension électrique lui est appliquée. Pour que l’image récupérée reflète avec une précision nanométrique la surface, le logiciel de pilotage doit prendre en compte les phénomènes physiques qui caractérisent l’actionneur piézoélectrique, telles que les non-linéarités ou les oscillations. Pour réussir un tel pari, Micky Rakotondrabe propose une modélisation précise de ces caractéristiques et développe des algorithmes de pilotage performants prenant en compte celles-ci. Dans les travaux récents encore, Micky Rakotondrabe et ses collègues tentent d’utiliser l’actionneur piézoélectrique lui-même comme son propre capteur, ce qui permettrait de rendre plus robustes les algorithmes de pilotage face aux perturbations extérieures et aux incertitudes sur les modèles.
Avec la montée rapide des techniques de fabrication additive, dont l’impression 3D, Micky Rakotondrabe et ses collègues veulent développer des systèmes miniatures et actionnés, dont les structures sont plus complexes mais avec des performances dynamiques, énergétiques et de dextérité meilleures que les systèmes actuels.